Les crises humanitaires ont continué à meurtrir le monde en 2021

Les Crises Humanitaires majeures de 2021 : aperçu mondial

Entre conflits armés, catastrophes naturelles, urgence climatique et COVID-19, les crises humanitaires majeures de 2021 furent multiformes. Les ONG ainsi que les autres acteurs de la solidarité internationale sont intervenus dans plusieurs pays pour répondre aux besoins urgents d’aide plurisectorielle. Cet article propose un retour non exhaustif sur les principales catastrophes humanitaires survenues dans le monde en 2021. Il aborde principalement celles qui ont touché l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique, mais aussi celles qui se sont multipliées en Méditerranée. 

Afghanistan : retrait des troupes internationales et prise de Kaboul par les talibans à la mi-août

Le premier semestre fut marqué par le retrait prévu, mais néanmoins rapide, des troupes internationales en Afghanistan. À défaut d’engager des négociations pour le retour de la paix, le pays est resté divisé. L’instabilité politique a permis aux talibans, entre mai et juin, de prendre progressivement plus de 50 des 370 districts du territoire afghan, selon l’Organisation des Nations unies. Leur avancée vers les grandes villes s’est conclue par la prise de Kaboul le 15 août, suite au départ sans résistance du président de la République Ashraf Ghani. Après plus de vingt ans d’absence au gouvernement et plusieurs mois d’affrontements, les talibans ont fini par reprendre le pouvoir en Afghanistan. 

Le peuple afghan avait peu à peu gagné en libertés depuis 2001. Or, la nouvelle gouvernance du pays par les extrémistes a abouti à la mise en oeuvre radicale de la loi islamiste, venant restreindre avec violence les droits acquis. Violence aggravée par les assauts armés et répétés qui ont bouleversé le quotidien des habitants et détruit un grand nombre d’infrastructures vitales. Près de la moitié des victimes civiles sont des femmes et des enfants selon le Comité International de la Croix-Rouge (CICR). La situation n’en est devenue que plus complexe en regard des conditions climatiques extrêmes entre sécheresse et hiver rude. L’Afghanistan se retrouve aujourd’hui sur le chemin d’une famine et d’une pauvreté grandissantes qui fragilisent le pays en profondeur. Il s’agirait, d’après l’Organisation des Nations unies, de la crise humanitaire majeure de 2021.

Myanmar : coup d’État militaire en février et recul alarmant des progrès démocratiques

Le 1er février 2021, l’armée birmane a intenté un coup d’État et s’est appropriée les pleins pouvoirs gouvernementaux, déclarant l’état d’urgence pour l’année à venir. Plusieurs dirigeants de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) furent arrêtés, dont Aung San Suu Kyi et le président Win Myint. Cette intervention de la Tatmadaw (nom officiel de la junte militaire) a fait suite aux résultats des élections générales du 8 novembre 2020, qu’elle contestait. La LND avait alors largement remporté la voix du peuple birman. Ce putsch politique fut renforcé par une forte restriction des moyens de communication les jours suivant la prise de pouvoir. La presse, Internet, les médias sociaux et le réseau téléphonique ont été bloqués. Cette censure est venue écraser la liberté d’expression qui commençait pourtant à fleurir au Myanmar. 

De nombreux Birmans ont manifesté pour la libération d’Aung San Suu Kyi et du président Win Myint suite au putsch militaire du 1er février 2021

Les manifestations ont débuté le 6 février et ont réuni des milliers de Birmans dans la rue. Sans réelle retenue, l’armée a eu recours aux forces létales afin de contenir les protestations. Le 9 février, une jeune manifestante meurt d’une balle en pleine tête. Elle fut le premier des 800 civils tués par les militaires en moins de trois mois, selon Le Haut Commissariat des Droits de l’Homme. Beaucoup de femmes et d’enfants ont été déplorés parmi les victimes. Les arrestations se sont multipliées et furent accentuées d’une répression de plus en plus sanglante. Ces exactions répétées ont été qualifiées de crime contre l’Humanité par l’ONU. Le 24 avril, cette dernière et l’ASEAN avaient pourtant proposé à aux militaires un plan d’action visant à préserver les droits humains. Le CICR avait, lui aussi, exhorté les forces de sécurité à limiter les armes et la violence. Malgré son engagement à respecter ces limites, la Tatmadaw n’a rien entrepris pour endiguer sa répression. Cette escalade de la criminalité a servi de terreau à l’aggravation d’autres conflits de longue date dans tout le pays. Les avancées en faveur de la stabilité et de la paix ont été réduites à néant, laissant place à un risque croissant de guerre civile. 

Le Myanmar s’est alors retrouvé paralysé par un mouvement de grève nationale et des vagues de licenciement. À cela se sont ajoutés un déplacement interne et massif de la population ainsi qu’une mise à l’arrêt du secteur bancaire. Les chaînes d’approvisionnement en fournitures essentielles furent directement impactées et la flambée des prix a fait basculer le pays dans une grande précarité. Face à un système de soins fragilisé par le coronavirus et les combats, la conjecture birmane est devenue dramatique.

Philippines : le typhon Rai a ravagé le pays en décembre

Entre le 16 et le 18 décembre, le typhon Rai, localement appelé Odette, a frappé les Philippines. Plus de 10 régions ont été touchées. Le 27 décembre, l’ONU a recensé 4,6 millions de victimes et plus de 400 000 domiciles endommagés, dont près de 130 000 totalement détruits. Le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) dénombrait alors un demi-million de personnes forcées de fuir leur maison. La combinaison cataclysmique de vents atteignant les 195 km/h, de pluies torrentielles et de glissements de terrain a été à l’origine d’au moins 400 décès. 

Plus d’un tiers des zones rizicoles a été dévasté, d’après l’Oxfam. Le réseau électrique fut gravement altéré, tout comme l’accès à l’eau potable et à l’hygiène de base. Les acteurs de la solidarité internationale se sont mobilisés et coordonnés afin d’apporter une assistance financière et alimentaire d’urgence dans le but d’assurer les besoins vitaux des habitants. De multiples centres d’évacuations ont été mis en place, mais ils se sont retrouvés rapidement surpeuplés. S’ils ont pallié le manque de structures d’accueil, ils ont aussi servi d’accélérateurs à la propagation de la COVID-19. L’ampleur des dégâts et la complexité des interventions ont ainsi souligné une réelle urgence pour le peuple philippin. Celle de développer au plus vite une capacité de réponse locale en regard de la multiplication des catastrophes naturelles induites par le réchauffement climatique.

Haïti : double impact entre tremblement de terre et tempête tropicale en plein mois d’août

Le dimanche 15 août 2021, un tremblement de terre d’une magnitude de 7,2 sur l’échelle de Richter a frappé Haïti. Ce fut au tour de la tempête tropicale Grace de saccager le pays la nuit du lundi 16 au mardi 17 août. Environ 12 000 personnes ont été blessées tandis que 2 000 d’entre elles sont décédées en quelques jours. Entre les dizaines de milliers d’habitations délabrées et les centaines d’écoles détruites, le bilan fut lourd à l’aube de la rentrée scolaire. De nombreuses infrastructures sanitaires ont connu le même sort et les services essentiels se sont retrouvés grandement perturbés. 

Ces dommages matériels associés aux multiples glissements de terrain ont compliqué l’acheminement des aides locales et internationales. Plus d’un million de Haïtiens auraient été touchés par cette double catastrophe naturelle, dont près de 540 000 enfants selon l’UNICEF. L’agence des Nations unies a déploré de son côté que 40 % de la population haïtienne a eu besoin d’un soutien urgent dans les jours qui ont suivi le séisme et la tempête. Soit plus de 580 000 victimes. Ce désastre s’est ajouté aux séquelles des affrontements armés sévissant dans le sud des terres et au coronavirus qui avaient déjà fragilisé le pays en 2021. 

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Nigeria : vulnérabilité exacerbée par la plus importante épidémie de choléra depuis dix ans

Le choléra est une maladie endémique et saisonnière au Nigeria. Il a sévèrement frappé le pays en 2021, faisant plus de 3 300 morts d’après l’OCHA. Avec un taux de létalité plus élevé que celui des épidémies précédentes, un total de 94 000 cas a été relevé. La grande majorité d’entre eux s’est déclarée au nord dans les États de Zamfara et du Borno. Cette surinfection est reliée aux conséquences de l’intensité des guérillas dans ces régions. Elles ont provoqué d’importants mouvements de populations et les civils en fuite se sont réfugiés dans des camps déjà surpeuplés. L’eau y est non potable et souvent contaminée, facilitant ainsi l’apparition de foyers infectieux. Selon l’ONU, « l’épidémie a exacerbé les vulnérabilités préexistantes liées au conflit actuel et à d’autres facteurs aggravants ». Cette vague meurtrière de choléra s’est étendue au Niger voisin où elle a fait plus de 150 morts pour 5 400 malades.

Burkina Faso : désastre à Solhan et augmentation fulgurante du nombre de migrants internes

Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à l’insurrection djihadiste qui meurtrit le pays dans le contexte de la guerre du Sahel. Dans la nuit du 4 au 5 juin, un groupe armé a pris d’assaut le village de Solhan au nord-est du pays, massacrant près de 140 habitants sur son passage. Cette attaque fut la plus meurtrière des six dernières années. D’après les autorités locales, les attaquants étaient principalement des adolescents entre 12 et 14 ans. Un rapport qui a illustré le lourd tribut que les enfants ne cessent de payer entre déracinement, destruction des structures scolaires et enrôlement forcé. 

Les civils ont largement manifesté au cours du second semestre pour dénoncer l’incapacité des dirigeants à gérer ces vagues de meurtres. Les protestations ont abouti à la démission du Premier ministre le 8 décembre. En regard de la loi, cette décision s’est étendue à tout le gouvernement et a laissé le pays dans une situation politique incertaine et instable. Selon les Nations unies, cette dernière attaque a entraîné la « crise de déplacement dont la croissance fut la plus rapide au monde » en 2021. Elle concernait déjà près de 1,3 million de personnes en juillet (dont 60,73 % d’enfants selon le CICR), soit 6 % des burkinabè. C’était six fois plus qu’à la même période en 2019. 3,5 millions d’entre eux se sont retrouvés dans le besoin d’une aide humanitaire entre le début et la fin de l’année. 

République Démocratique du Congo : précarité persistante entre famine, Ebola et éruption du Nyiragongo

L’éruption du volcan Nyiragongo le 22 mai a aggravé la situation en RDC

La République Démocratique du Congo (RDC) est prise dans des offensives intercommunautaires depuis 1990. À la fois ethniques et économiques, elles sont teintées des répercussions du génocide rwandais et des convoitises suscitées par les importantes ressources minières du pays. En 2021, l’agence onusienne a dénombré 5,2 millions d’habitants déplacés par ces affrontements qui ravagent l’est du territoire. La RDC est donc devenue le deuxième pays avec le plus haut taux de migration interne après la Syrie. Cette instabilité généralisée a été aggravée par deux épidémies successives d’Ebola, la première étant survenue entre mars et mai, la seconde entre octobre et décembre. En parallèle, l’éruption du volcan Nyiragongo a frappé l’est du pays dans la province du Nord-Kivu le 22 mai. Cet évènement a obligé près de 400 000 familles à fuir leur domicile selon le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR). Le réseau d’eau a été lourdement endommagé par les coulées de lave dans la partie nord de Goma, privant 550 000 personnes d’eau potable.

Entre catastrophe naturelle, épidémies et recrudescence de la violence, la conjoncture actuelle de la RDC s’est enfoncée dans une complexité multifactorielle. Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’ONU ont dénoncé la tournure désastreuse qu’a prise la sécurité nutritionnelle au cours de l’année. 27,3 millions de Congolais, soit environ un quart de la population nationale, se sont retrouvés dans une situation de faim aiguë. Ce bilan fut le plus alarmant au monde en 2021. 

République Centrafricaine : recrudescence des conflits et insécurité à son paroxysme

La République Centrafricaine (RCA) est enlisée depuis 2013 dans une lutte politique et religieuse qui oppose plusieurs groupes armés. Cette troisième guerre civile a impliqué – et implique encore – de nombreuses exactions à l’encontre du peuple centrafricain, toutes confessions religieuses confondues. Les importants déplacements internes ont poussé les gens à vivre dans des conditions d’hygiène et de sécurité déplorables. Les camps sont souvent restés difficiles d’accès, ce qui a compliqué les ravitaillements par les ONG. L’élection présidentielle de la fin 2020 avait engendré une hausse des hostilités et une détérioration des conditions de survie. En novembre, l’OCHA a déclaré que la RCA avait atteint un niveau d’urgence humanitaire jamais observé depuis 2015. Ce besoin de soutien s’étendra à 60 % de la population pour l’année 2022, soit 15 % de plus qu’en 2021.

Éthiopie, Madagascar et Soudan du Sud : plausible corrélation entre l’urgence climatique et ces crises humanitaires majeures de 2021

L’Éthiopie a subi cette année une troisième saison de sécheresse, consécutive aux deux précédentes. Cette vague de chaleur a particulièrement touché les régions du Sud, surtout celles de Somali et d’Oromia. Imputée au réchauffement climatique et aux fluctuations des phénomènes météorologiques El Niño et La Niña, cette catastrophe a aggravé l’insécurité alimentaire du pays. Sa capacité de production agricole fut ébranlée par l’assèchement des terres, la mort du bétail et les invasions de criquets pèlerins. Le pays a souffert d’une famine considérable alors qu’il était déjà meurtri par la guerre du Tigré depuis 2020. L’acheminement des denrées fournies par l’aide internationale fut compromis par l’accessibilité limitée des zones de combat. Selon l’ONU, sur les 7 millions d’Éthiopiens en besoin d’une assistance vitale en milieu d’année, 5 millions ont manqué de nourriture.

L’impact des variations climatiques s’est aussi fait ressentir dans le sud de Madagascar. L’apparition et l’aggravation de la faim y ont été directement reliées au réchauffement climatique et non aux conflits. Plus d’un million de personnes, dont un demi-million d’enfants, requièrent à ce jour un soutien nutritionnel. 110 000 d’entre eux pourraient perdre la vie si ce dernier ne leur était pas rapidement fourni, a annoncé le PAM. Cette sous-nutrition alarmante pourrait se prolonger en 2022. 

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Au Soudan du Sud, ce sont des inondations dévastatrices qui ont sinistré les terres depuis le mois de mai. 27 des 28 comtés du pays ont été touchés, faisant plus de 623 000 victimes. 58 % d’entre elles se trouvaient dans l’État de Jonglei et d’Unity. Cette montée des eaux a anéanti une grande partie des surfaces habitables et agricoles en s’ajoutant à celles des deux années précédentes. De nombreuses infrastructures de soin et d’éducation ont été inondées, plongeant encore un peu plus le pays dans la misère.

Syrie : dégradation du conflit qualifié de pire crime du XXIe siècle

Après des années de conflits armés, la Syrie est devenue le berceau de la pire crise humanitaire du XXIe siècle

La Syrie a continué de s’effondrer sous les interminables suites des répressions du Printemps arabe. Le calme précaire de 2020 avait laissé un peu de répit aux habitants anéantis par une décennie de violence. Or cette dernière a redoublé d’intensité entre juillet et août dans la région de Deraa, dans le sud-ouest du territoire. La reprise sanglante des attaques a provoqué un important déplacement de population venant aggraver une situation déjà désastreuse. D’après la PAM, le prix des denrées de base telles que le pain a augmenté de 236 % entre fin 2019 et début 2021. Les ressources en eau potable ont, quant à elles, chuté de 40 % depuis 2011. Plus de 12 millions de Syriens ont souffert de la faim ces douze derniers mois, soit 60 % d’entre eux. 90 % des enfants de ce pays dévasté se sont retrouvés dans la précarité. 

En dix ans, la Syrie est devenue « un cauchemar vivant », exprimait alors le secrétaire général des Nations unies au cours de la conférence de presse du 10 mars. Il a précisé qu’il s’agissait du « plus grand crime auquel le monde ait assisté au cours du siècle ». Ce conflit est à la fois civil et confessionnel tout en étant dépeint comme une guerre par procuration. Sa complexité et sa durée ont poussé plus de 90 % de la population syrienne sous le seuil de pauvreté en cette fin 2021. Un bilan catastrophique à la gravité exponentielle en regard du manque de moyens de soin.

Manche et Méditerranée : naufrages multiples sur les routes migratoires maritimes

80 % des personnes forcées de fuir leur foyer décident de rester dans leur région d’origine, d’après le HCR. Malgré cela, les tragédies sur les routes migratoires internationales ne cessent de se multiplier. L’année 2021 a compté en Méditerranée centrale 3,5 fois plus de victimes qu’en 2020, avec une moyenne de 3 décès par jour. Un chiffre entretenu par les passeurs et les trafiquants tirant profit de cette crise. Elle est ainsi devenue l’extension de celles qui meurtrissent l’Afrique et l’Asie centrale. Le manque de coordination et de solidarité des États impliqués dans la gestion de ces flux de migrants a scandalisé les acteurs de la solidarité internationale. Ces derniers appellent à limiter au plus vite ces pertes tragiques et parfois évitables. Si les routes migratoires de la Méditerranée sont parmi les plus dangereuses au monde, les traversées de la Manche ont elles aussi provoqué plusieurs naufrages. Le 26 novembre, 27 réfugiés se sont noyés entre Calais et le Royaume-Uni. 

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COVID-19 et inégalité vaccinale : amplification des principales catastrophes humanitaires dans le monde en 2021

Les raisons qui amènent un pays à requérir une intervention de solidarité internationale sont souvent multifactorielles et parfois complexes à appréhender. De telles caractéristiques facilitent l’apparition de foyers de vulnérabilité aiguë face à de nouvelles causes d’instabilité, telles que le coronavirus. Dans les États fragilisés au préalable par d’autres catastrophes et par la pauvreté, la pandémie aura davantage bouleversé les économies et exacerbé les inégalités. Le manque d’accès aux soins, la fragilité des structures hospitalières et scolaires ou encore la précarité nutritionnelle ont fatalement amplifié les retombées du virus. 

L’inégalité vaccinale, quant à elle, est venue restreindre encore plus la capacité de certaines populations à lutter contre la COVID-19. Ce manque d’équité dans la production et la distribution des vaccins fut particulièrement lié aux maintien des brevets. Selon l’OMS en septembre dernier, pour un total de 5,7 milliards de doses administrées dans le monde, seuls 2 % l’ont été en Afrique. À peine plus d’un agent de santé sur quatre a d’ailleurs pu y être vacciné. In fine et malgré l’initiative COVAX, uniquement 3,07 % des habitants des pays à faibles revenus ont pu recevoir leur première injection. Ce taux fut de 60,18 % dans les pays à revenus élevés. Une différence qui, inévitablement, questionne et inquiète. 

Cette épidémie mondiale met incontestablement en exergue les misères locales. Le défi est donc de taille, idée que partage la secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix des États-Unis. Il concerne autant notre intégrité physique que morale. C’est là une opportunité pour exprimer un désir réel de paix ou, à l’inverse, pour enraciner plus profondément encore la violence, l’oppression et les inégalités. De ce choix dépend sans équivoque le redressement socio-économique des pays les plus vulnérables.

Durant le mois de décembre, l’agence des Nations unies a annoncé que 280 millions de personnes seront dans le besoin d’une aide alimentaire, financière ou sanitaire en 2022. Soit une sur vingt-neuf. Les crises humanitaires majeures de 2021 verront inévitablement leurs répercussions s’inscrire dans le temps. La coordination de l’aide internationale fut et restera indispensable face aux catastrophes qui continuent de meurtrir le monde et l’humanité.


Sources :
https://news.un.org/fr/news/region/africa https://news.un.org/fr/news/region/asia-pacific – https://news.un.org/fr/news/region/middle-east https://news.un.org/fr/story/2021/06/1097222 https://news.un.org/fr/story/2021/01/1087682 https://news.un.org/fr/story/2021/12/1109822 https://www.oxfamsol.be/fr/que-fait-oxfam-au-sujet-du-typhon-aux-philippines https://www.icrc.org/fr/document/afghanistan-une-catastrophe-humanitaire-pourtant-evitable https://www.icrc.org/fr/document/afghanistan-les-civils-sont-les-premieres-victimes-de-la-resurgence-de-la-violence-et-du https://www.icrc.org/fr/document/declaration-du-cicr-sur-les-derniers-developpements-au-myanmar-28-mars-2021 https://www.icrc.org/fr/document/violence-et-soins-de-sante-au-nigeria https://www.icrc.org/fr/document/burkina-faso-des-milliers-de-deplaces-echoues-en-ville https://www.icrc.org/fr/document/rd-congo-notre-reponse-apres-leruption-du-volcan-nyiragongo https://www.icrc.org/fr/document/crise-eau-syrie https://www.icrc.org/fr/document/rd-congo-goma-eau-centre-des-besoins-apres-eruption-volcan https://public.wmo.int/fr/medias/communiqu%C3%A9s-de-presse/%C3%A9tat-du-climat-en-2021-des-ph%C3%A9nom%C3%A8nes-m%C3%A9t%C3%A9orologiques-extr%C3%AAmes-et-de https://www.msf.fr/grands-formats/2021-en-photos-une-annee-d-operations-humanitaires

Images : Unslpash et Pexels

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