JMAH : le collectif au cœur de l’humanitaire

Le 19 août est l’occasion de célébrer la Journée Mondiale de l’Aide Humanitaire. Cette année le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a mis à l’honneur l’importance du village, de la communauté.

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« Tout un village »

Une thématique rendant hommage au travail collectif. En cette journée, il est important de souligner le travail de celles et ceux qui agissent dans l’ombre des acteurs humanitaires. Les locaux, victimes de la crise, se mobilisent pour trouver des solutions aux violences qu’ils subissent. Derrière l’idée de « village » on retrouve un grand nombre de personnes qui participent quotidiennement à l’amélioration des conditions de vie des communautés.

Cette journée permet de rappeler treize rôles participant à endiguer une crise humanitaire[1]. Il s’agit ainsi de souligner en cette journée que, comme le dit le proverbe, « Il faut tout un village pour soutenir les personnes en situation de crise »[2]. L’aide humanitaire existe depuis toujours, avant même d’être organisée, les villages et les communautés touchées par la crise travaillaient main dans la main pour se reconstruire. Pour exemple, l’enseignant, souvent issus des communautés touchées, est un lien vital pour les enfants en situation de crise puisqu’il permet à ces derniers de se bâtir un avenir sur la base de connaissance et leur procure une sécurité face aux abus, à l’exploitation et au recrutement de certains groupes armés. Le travailleur de santé, avant d’être un agent humanitaire était un membre du village qui s’appliquait à prodiguer des soins aux populations de la communauté. Avant que le spécialiste des abris ne puisse se rendre sur le terrain, dans des zones rurales éloignées des métropoles par exemple, les communautés s’entraidaient, mettaient en place des logements de fortunes ou accueillaient directement sous leur toit des personnes vulnérables ayant été contraint de quitter leur localité. Nous pouvons également mettre en avant le rôle des portes paroles, des chefs de village et des chefs religieux qui s’adressent aux médias, aux politiques et aux acteurs humanitaires afin de véhiculer leur message de mobilisation en vue de recevoir une aide humanitaire plus importante.

A l’occasion de cette journée internationale de l’aide humanitaire a été créé le #ItTakesAVillage (littéralement « il faut tout un village »). Le nombre de personnes nécessitant d’une aide humanitaire augmente considérablement et chaque jour des hommes et des femmes mettent à profit leur savoir afin d’apporter une assistance à ces personnes. Aujourd’hui, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) permet de rappeler le travail fournit par des personnes elles-mêmes affectées en fournissant des soins de santé d’urgence, des abris, de la nourriture, une protection, de l’eau, et bien plus encore. Cette campagne met la lumière sur ces personnes, qui font preuves de résiliences et aident, malgré les difficultés à subvenir à leurs propres besoins, les autres membres d’une communauté. Cette journée se veut de rappeler la nécessité de l’aide humanitaire et d’entraide.

La Journée Mondiale de l’Aide Humanitaire

Organisée chaque année le 19 août par l’OCHA, cette journée commémore les travailleurs humanitaires qui ont perdu la vie en tentant de venir en aide à des personnes vulnérables. Depuis le début de l’année 2022, l’organisation « Humanitarian Outcomes » dénombre le décès de 44 travailleurs humanitaires et 168 ont été attaqué alors qu’ils étaient en mission. « Les besoins humanitaires n’ont jamais été aussi élevés et les travailleurs humanitaires s’engagent dans des environnements de plus en plus dangereux », a déclaré dans un communiqué, Martin Griffiths, coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU et Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires[3]. Selon les Nations Unies, la majorité des victimes sont des travailleurs humanitaires nationaux. Le pays où les humanitaires connaissent le plus de violence reste le Soudan du Sud suivi de l’Afghanistan et de la Syrie. Selon l’ONU, la deuxième cause de décès reste les frappes aériennes et les bombardements, la plupart en Syrie. « Alors que nous célébrons la Journée mondiale de l’aide humanitaire, nous rendons hommage à tous les travailleurs humanitaires qui travaillent souvent dans des conditions dangereuses pour aider des personnes dans le besoin, et commémorons ceux qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions », conclut M. Griffiths[4].

 

Depuis le début de l’année 2022, l’organisation « Humanitarian Outcomes » dénombre le décès de 44 travailleurs humanitaires et 168 ont été attaqué alors qu’ils étaient en mission. 

L’origine de cette journée fait suite à l’attentat à la bombe contre l’hôtel Canal à Bagdad ayant tué 22 travailleurs humanitaires le 19 août 2003. « Cette attaque meurtrière, dirigée délibérément contre des travailleurs humanitaires, marque un tournant dans la nécessité d’accroitre la protection du personnel humanitaire en mission »[5]. Cinq ans plus tard, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution désignant le 19 août comme la Journée mondiale de l’aide humanitaire.

 

303 millions de personnes en crise dans le monde, le chiffre n’a jamais été aussi alarmant. Les conflits, le dérèglement climatique, les pandémies mondiales, la faim, les déplacements de populations, etc. sont des facteurs augmentant la nécessité de l’aide humanitaire. Chacun, à sa propre échelle, peut prendre part et participer, donner de son temps, faire don de vêtements, de vivres pour que l’aide humanitaire forme un village.

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Images : Jérémie Thirion
Sources :
[1] https://www.worldhumanitarianday.org/frr
[2] https://www.worldhumanitarianday.org/fr
[3] https://news.un.org/fr/story/2022/08/1125352
[4] https://news.un.org/fr/story/2022/08/1125352
[5] https://echo-solidaire.org/sages-femmes-et-personnel-infirmier-a-lhonneur-de-la-journee-mondiale-de-laide-humanitaire/

About Manon Dejean

Journaliste

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