22 mars, journée mondiale de l’eau

D’après l’OMS, 20 à 50 litres d’eau par jour et par personne sont nécessaires pour vivre décemment[1]. Cette quantité est difficilement atteinte pour un bon nombre de personnes pour qui l’accès à l’eau potable est une problématique quotidienne au point où cela lui a valu le surnom d’or bleu.

Un accès inégal

Ouvrir un robinet et utiliser l’eau courante, rien de plus facile et accessible. Pourtant 2,1 milliards d’êtres humains ne disposent d’aucun accès à l’eau potable dans leur foyer[2]. Cette disparité est majoritairement visible entre le Nord et le Sud, où les pays du Nord sont amenés à consommer des quantités d’eau au-delà de leurs besoins font face aux pays du Sud où les habitants y ont souvent très difficilement accès. Cette inégalité impacte directement le quotidien où le simple fait de boire, cuisiner ou se laver devient rapidement difficile. Il est alors question de stress hydrique[3], situation où les besoins en eau dépassent les ressources disponibles et les personnes marginalisées sont en première ligne. Parmi elles, les femmes et les filles. Souvent associées aux tâches liées à l’approvisionnement en eau, elles sont dans l’obligation de parcourir des kilomètres et de porter des charges lourdes chaque jour pour satisfaire leurs besoins. L’élimination de cette inégalité est au cœur des Objectifs de développement durable des Nations unies avec pour but d’assurer, d’ici 2030, un accès équitable pour tous à une eau potable[4].

Eau et santé

L’absence d’un point d’eau potable à proximité laisse aux concernés l’unique solution d’y accéder via des eaux en surface ou en sous-sol, contaminées ou non traitées, causant diverses maladies hydriques comme le choléra, la dysenterie ou la diarrhée. Pour les plus fragiles, ce manque d’accès à l’eau va jusqu’à causer la mort. D’après l’OMS, chaque année 842 000 personnes meurent de diarrhées causées par une eau non potable[5]. Ces conséquences désastreuses pourraient être limitées, au mieux éradiquées, si une meilleure gestion des ressources hydriques était mise en place via des systèmes d’assainissement assurant une sécurité sanitaire.

Une ressource menacée

Les activités économiques, l’urbanisation intensive ou encore l’évolution démographique sont autant de facteurs qui impactent sur la gestion de l’eau et pour cette édition, l’accent a été mis sur le changement climatique et son incidence sur cette ressource. Avec un climat changeant, l’eau peut vite se raréfier ou à l’extrême, être en surabondance et causer d’importantes catastrophes naturelles (sécheresses, inondations ou écoulements de terrain). S’ajoute à cela sa surexploitation, les systèmes de traitement des eaux usées inexistants ou défaillants et les rejets de substances polluantes dans les cours d’eau. Dans toutes ces situations, l’impact sur la disponibilité d’une eau potable se fait sentir laissant de plus en plus penser à une « crise de l’eau ».

Une eau saine et traitée limite la transmission de maladies et de microbes et favorise le bien-être et la bonne santé des populations. Se pose toutefois la question de l’accès et de la disponibilité de cette ressource et à ce sujet les données sont claires : d’ici 2025, plus de la moitié de la population mondiale devra composer avec le stress hydrique[6]. Si rien n’est fait pour assurer une meilleure gestion de l’eau, les populations devront faire face à des pénuries d’eau plus ou moins conséquentes d’une région à l’autre et aux conséquences climatiques et sociétales associées (catastrophes naturelles, déplacement des populations etc.).


Crédits photos : Pixabay.fr
[1] https://www.who.int/globalchange/ecosystems/water/fr/
[2] https://www.un.org/fr/events/waterday/
[3] Le niveau de stress hydrique est mesuré suivant les besoins en eau et les ressources disponibles par habitant et par an. Compte tenu des quantités disponibles, on parle alors de pénurie ou encore de rareté de l’eau.
[4] https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/water-and-sanitation/
[5] https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/drinking-water
[6] https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/drinking-water

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